La ville d'Oujda dispose de l’université Mohammed premier (l’UMP) qui a été créée en 1978. Elle comporte six
établissements d’enseignement supérieur (quatre facultés et trois écoles plus le centre pédagogique régional pour la
formation des professeurs du premier cycle (CPR) ainsi que le centre de formation des professeurs du primaire (CFI) :
- Académie Régionale pour l'éducation et la formation d'Oujda, (AREF-Oujda)
- Centre de formation des professeurs du primaire, (CFI-Oujda)
- Centre Pédagogique Régional pour la formation des professeurs du premier cycle, (CPR-Oujda)
- Délégation du men Oujda Angad, delegation-oujda : DMEN-Oujda
- Faculté des Sciences, F.S.
- Faculté des Sciences Juridiques, économiques et Sociales F.S.J.E.S.
- Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'Oujda, F.L.S.H.
- Faculté de Médecine et de Pharmacie
- école Supérieure de Technologie E.S.T.
- école Nationale des Sciences Appliquées, E.N.S.A
- école Nationale de Commerce et de Gestion E.N.C.G.
- Institut de Commerce et de Gestion ICG Oujda (à la Chambre de Commerce d'Industrie et de Services d'Oujda)
La Ville d'Oujda compte aussi un centre de Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) avec deux filières (MPSI et TSI)
et plus de 300 étudiants.
La ville d'Oujda compte plusieurs écoles privées d'enseignement primaire et secondaire. Ainsi qu'une école qui dispense
un enseignement Français (Groupe Al-Badil)
Culture
La ville de Oujda est l'une des villes du Maroc où les traditions sont les plus ancrées du fait de son passé historique
et de sa population très conservatrice et orientalisée.
Fêtes
- Ennaîr : Charmante tradition que celle d'Ennaîr. C'est une célébration qui relève du calendrier julien puisque Ennaîr
serait l'équivalent du Ianuarius romain (janvier). En milieu rural, les agriculteurs ne manquent jamais de célébrer Ennaîr
dans la nuit du 13 au 14 janvier. à cette occasion, les femmes préparent pour le dîner une r'fissa à la dinde ou au poulet
beldi. Plusieurs coutumes se rattachent à cette célébration. Ainsi, à Oujda, le chef de famille se rend au souk, il achète
un couffin neuf (gouffa) et s'approvisionne en fruits secs (amandes, dattes, figues sèches) généralement à Bab Sidi
Abdelwahab où toute une rangée adossée à la muraille est spécialisée dans la vente des fruits secs. Le soir d'Ennaîr la
maîtresse de maison confectionne un pain pour chaque membre de la famille ; elle introduit en son centre, un œuf avant de
le mettre au four. Le dîner se compose de barkoukech, variété de couscous aux gros grains dans lequel la grand-mère (ou
une grande personne) introduit un noyau de datte. Celui qui le trouve aura de la chance tout au long de l'année. Ensuite
elle distribue à tous les membres de la famille des petits sacs en tissus, sorte de bourses (ceux-ci ont déjà servi les
années passées avec quelquefois les noms de chaque membre de la famille écrits dessus) ; tous les fruits secs, et parfois
des friandises, sont versés dans une grande bassine en terre ou en aluminium, on mélange le tout et à l'aide d'un bol, la
maîtresse de maison commence le partage et chacun tend son sac. La dégustation de ces fruits secs dure plusieurs jours.
Lors de cette fête, il est de coutume d'acheter de nouveaux accessoires, de nouvelles assiettes de nouveaux couverts, de
nouveaux habits pour tous les membres de la famille ; c'est le commencement d'une année, donc "tout" est neuf.
- T'hara : C'est la fête de la circoncision ou khatan des jeunes enfants, généralement entre la naissance et trois ans et
demi. L'enfant porte une qachaba ou 3baya, genre de soutane blanche ; le "Hajjam", à l'époque "chirurgien" de circonstance
(de nos jours la circoncision se fait par un chirurgien à l'hôpital), exécute la circoncision de l'enfant à qui on donne
un œuf dur à la main, symbole de fertilité. La douleur est vite atténuée par les youyous des femmes, l'enfant est alors mis
dans une chambre où il reçoit la visite de tous les proches. Des cadeaux sont alors donnés à l'enfant pour… oublier.
Arsse : Mariage qui dure quatre jours selon la tradition. Il y a le "dfou3", la famille du mari envoie des cadeaux à la
mariée ainsi que des moutons et toutes les fournitures qui serviront à la préparation du repas de fête. Ensuite il y a
"lhenna" (jour de henné) où la mariée est prise en main par les jeunes filles de sa famille pour un entretien complet :
après-midi au hammam ; passage chez la coiffeuse, l'esthéticienne... Le soir pendant l'arrivée des invités, elle se fait
tatouer les mains de fins tatouages au hénné ; lors de cette soirée, elle porte une robe blanche brodée au fil vert ou bien
une robe en velours noir, bleu ou rouge brodée de fil doré. Lors de la troisième soirée, le jour du 3arss, le marié vient
accompagné de sa famille, ils partagent du lait et des dattes. La mariée doit défiler avec sept robes traditionnelles
conçues spécialement pour cet évènement. à la fin de cette soirée, le marié emporte sa femme avec lui à la maison, ils
forment désormais un couple. Le dernier jour correspond au "hzam", déjeuner organisé et apporté par la mère de la mariée
pour célébrer les noces qui se terminent par un après-midi convivial où la famille de la jeune mariée la rejoint dans son
nouvel appartement, et pendant lequel, on demande à un enfant de lui mettre une ceinture autour de la taille pour marquer
le passage du statut de jeune fille à celui de jeune femme. En récompense, la mariée offre de l'argent (un billet) à
l'enfant.
Folklore
Articles détaillés : Musique marocaine, Fantasia (Maghreb) et Reggada.
- Fantasia : Course de chevaux, tradition originaire de l'époque où la Maurétanie (Maroc, et non pas la Mauritanie) est
devenue musulmane avec les conquêtes espagnoles datant de l'époque où le Maghreb n'avait point de frontières. Les cavaliers
doivent à la fin de la course tirer de manière synchronisée un coup de feu appelé baroud, dit plus précisément "Srab el
Baroud".
- El Reggada Alaoui Aarfa: La reggada est une danse traditionnelle et un genre musical local de la tribu des Béni Snassen
(Berkane, Oujda, Ahfir). Il puise ses sources dans les montagnes au nord-est du Maroc et qui s'est ensuite propagé dans les
montagnes voisines du rif en raison d'une immigration massive des rifs en zones Beni snassen et de l'autre côté de la
frontière algérienne (Oran, Maghnia et Tlemcen). On danse le reggada avec des mouvements d'épaules, un fusil (ou un bâton),
en cognant ses pieds contre le sol au rythme de la musique. La Reggada est inspiré d'une autre danse guerrière el Alaoui
venant de Oujda qui porte son nom en référence à la famille des Alaouite grande dynastie puissante de Oujda.
Cette dénomination "reggada" est en rapport avec le nom de la petite localité d’Ain Reggada (la source qui dort, en raison
de son caractère capricieux) qui est située à 10 km à l’est de la ville de Berkane et qui a donné son nom à cette danse à
l'origine guerrière des Beni snassen (Berkane, Oujda et Ahfir). Autrefois, ces guerriers dansaient en signe de victoire sur
l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes incessantes de pieds au sol qui se font au rythme de la musique et symbolisent
l'appartenance à la terre. Comme dans l'alaoui, elle est exécutée par plusieurs danseurs guidés par un meneur qui se
tiennent coude à coude, comme soudés les uns aux autres en poussant des cris montrant leur symbiose avec le rythme qui
rappelle l’unité indissoluble qui devait autrefois lier les guerriers face à l’ennemie.
Autrefois fortement rythmé par le Bendir (espèce de tambourin) et la "Mangouchi", sorte de flûte a deux cornes, ce style
musical intègre le patrimoine folklorique marocain qui a été modernisé par le mélange d'instruments modernes comme la
batterie, guitares, basse, violon, synthétiseurs incorporant les instruments traditionnels.
C’est à partir de la rythmique 4/4 et 6/8 que cette musique est travaillée afin de perpétuer la musique ancestrale. La
musique de fond est à 4 temps, mais les arrangements sont puisés de différentes mélodies se rapportant à ce qui se fait
partout dans le monde. Les sons propulsent les airs locaux vers l’universalité. Un festival annuel de reggada est organisé
en août est consacré à cette musique à Saïdia où plusieurs chanteurs de Reggada se rassemblent tel que : Hassen El Berkani,
Mohamed El Berkani, Le chanteur Zinbi etc..
Le reggada fait partie intégrante d’un patrimoine local à préserver, l’art Reggada, après une longue léthargie et son
confinement local, se réveille pour se répandre au niveau national et international. Plusieurs structures musicales au-delà
et au sein même du Maroc s’y inspirent.
Personnages et héros des contes et histoires : Nounja,Majjiitte, Aicha Kandicha, Kerria Mimmiss, Zekraoui (époux de Kerria),
Kabrane l'Mouta, Baâ (Sidi Yahya), Idrissi Zerguit (Mly-Driss)
Sidi Yahya Benyounes,le saint patron de la ville: Point de rencontre de diverses civilisations, cette oasis abrite
également les mausolées de plusieurs saints dont le plus vénéré est celui de Sidi Yahya Benyounès. Pour certains chrétiens,
il s'agit de Saint John, fils de Jonas contemporain de Jésus. Pour les Juifs c'est un Rabbi Castillan installé à Oujda en
1391. Les croyances populaires en attribuent une " Baraka " provenant d'une longue vie de quatre vingts ans passées dans
l'adoration de Dieu.
Cinéma
Oujda a organisé en 2005 le 1er Festival du film Marocain.
Musique
El gharnati: à travers l'Islam, le Maroc a reçu de l'Orient un important patrimoine artistique. Il a été par la suite
réceptacle de la culture andalouse. L'origine de la musique Gharnati remonte aux derniers siècles de l'Andalousie
musulmane (1232-1492). L'époque de la dynastie Beni al Ahmar à Grenade.
De nos jours, une partie de la tradition musicale de cet héritage précieux apparaît dans les pays du Maghreb sous le nom
de ala, çan3à, gharnati, maluf et récemment musique andalouse. Cordoue, Séville, Grenade ont collaboré au rayonnement de
la langue, de la poésie et la musique andalouse.
à Oujda la musique andalouse règne en maitre dans toutes les cérémonies, mariage, veillées intimes, etc. Malgré les pièces
instrumentales utilisées c'est le chant qui prédomine, il se scinde en deux catégories :
le chant mélismatique au rythme libre improvisé par une voix solo soutenue par un instrument ;
le chant syllabique, dont la mélodie fixée d'avance est scandée sur rythme déterminé, exécuté en général par un groupe de
voix à l'unisson enrichi parfois par quelques ornements vocaux effectués par l'un des membres du groupe.
à Oujda le groupe le plus célèbre en musique gharnatie est "L'Association Al Moussilia",sous la direction de M. Thanthaoui
Ahmed ; il est constitué d'environ seize membres parmi lesquels des instrumentistes et chanteurs (garçons et filles) ; il
se dédie essentiellement à la recherche, à la conversation et à la diffusion du riche patrimoine musical qui subsiste au
Maroc. La musique Al Gharnati, domination sous laquelle on connaît au Maroc la musique provenant d'Al Andalous, forme la
base principale de son répertoire qui inclut en plus d'autres formes musicales marocaines et arabes. Ce groupe a participé
dans divers manifestations et festivals nationaux et internationaux en Grèce, Hollande, Espagne, Portugal, Syrie, Jordanie,
Algérie,angletaire ,lbahraine , .....
Reggada, Alaoui et arfa : Ces danses traditionnelles issues de la même région des Béni snassen (Oujda, Berkane, Ahfir,
Bni drare, Tawrite...) en ont fait la musique principale de ces villes. Danses guerrières traditionnelles Beni snassen
elles sont dansés par des mouvements d'épaule au rythme de la musique. Ces danses très prisées dans le Maroc oriental se
sont ensuite répandues dans le rif voisin puis de l'autre coté de la frontière algérienne (Maghnia,Tlemcen, Oran..). El
Alaoui vient de la grande famille Alaouite de Oujda qui est une très grand dynastie et el Arfa vient de la ville de
Bouarfa ou Bou Arfa (petite ville dans la région de Oujda).
L'art culinaire d'Oujda
Oujda possède les mêmes plats que dans le reste du Royaume, à quelques exceptions près: En plus des plats nationaux
comme la Harira (soupe), la Pastilla (bastela), le couscous (nommé Taam à Oujda), préparé soit avec les légumes
(généralement sept) soit avec les raisins secs et oignons (Zbibs), la cuisine d'Oujda se distingue par les spécialités qui
suivent :
- Karan et Barida : Un Snack (rapide) très copieux (appelé Oujda à Tlemcen) à base de pois chiches et de petit pois cuits
à petit feu, le tout dans une baguette, très apprécié par les Oujdis et se sert surtout dans les quartiers populaires ou
dans la médina ou dans le Stade local et pour l'accompagner une boisson locale nommée Barida à base d'orange et de citron.
- Boubouche : De l'escargot, préparé et épicé, appelé "Ghllal" dans les autres régions du Maroc, ce qui le rend spécial
est sa sauce.
Plats principaux:
- Bakbouka : C'est la tripe d'estomac de mouton cousue en poche remplie de morceaux d'abats, de riz, de poix chiches etc.
servi le jour de l'Aïd El Kbir. Composition : tripes et abats d'un mouton (crépine, foie, cœur et poumons), pois chiches
trempés depuis la veille, riz, oignons hachés, gousses d'ail hachées, bouquet de persil et de coriandre hachés, cumin,
paprika, curcuma, poivre, sel, tomates râpées, huile d'olive, eau ; le tout cuit dans une cocotte remplie de bouillon.
- Foul Mfwar : Fèves à la vapeur
- Karaaine : Jambes de veau ou de mouton avec des pois chiches et de la Merqua (sauce locale très spéciale)
- Karcha : Plat à base de tripes
- Frites : Pommes de terre sautées à l'huile
- Tchicha : Soupe à base de semoule
- Garâa Bsi-Bsi : Courges de la région de Oujda
- Loubya grini : Plat de haricots (fayots)
- Batata b'zitoun : Plat de pommes de terre accompagnées d'olives
- Boubouche : Escargots au bouillon
- Berkoukes : Soupe originaire d'Algérie, à la graine de blé travaillée, très épicée. Au troisième jour de naissance
d'un enfant, elle est servie aux invités et recommandée à la mère.
- Pizza : Spécialité Italienne.