Le site de Casablanca actuel fut habité par l’homme durant l’époque Paléolithique. Les origines de la ville ne sont pas
connues exactement mais il semble que la ville d’Anfa se trouvait autrefois au même endroit qu’actuellement.
Les découvertes archéologiques à Sidi Abderrahman (sortie sud de Casablanca) attestent d’un peuplement du site depuis
la préhistoire. Il semble qu’Anfa était occupée par des pêcheurs berbères depuis la plus haute Antiquité, époque à
laquelle l’endroit sert d’escale aux navires phéniciens en route pour les îles Purpuraires au large d’Essaouira. Au Moyen
âge Anfa fait partie du royaume des Berghouattas, du nom d’une secte hétérodoxe qui dominait toute la région de la Chaouia,
avant d’être prise par les Almohades en 1188.
On ne sait au juste qui, des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains ou des Berbères, fonda Anfa mais elle joua un
rôle important dans l’histoire marocaine à la fin du VIIe siècle et au début du VIIIe siècle.
Sous la dynastie des Mérinides, le port prospère grâce aux relations commerciales avec la péninsule ibérique, mais le
déclin du pouvoir de Fès amène les habitants d’Anfa à se rendre indépendants et à multiplier des raids de piraterie sur
les côtes portugaises.
Durant le XIIe siècle, le nom d’Anfa revient très souvent. Anfa entre véritablement dans l’Histoire au XVe siècle, en
l’an 1469, et c’est pour sa mise à sac, son incendie et sa destruction par les Portugais.
Les Portugais, en 1469, décident d’attaquer la ville avec 50 navires et 10 000 hommes. Les habitants d’Anfa, n’étant
pas en mesure de défendre la ville, la désertent définitivement pour se rapatrier sur Rabat et Salé. La ville détruite,
restera inhabitée pendant trois siècles.
Les corsaires d’Anfa furent attaqués en 1469 par une flotte puissante commandée par Ferdinand du Portugal.
à ce spectacle de mort, Léon l’Africain raconte qu’il ne put retenir ses larmes : rien ne restait d’une ville «très
policée et prospère parce que son territoire était excellent pour toutes sortes de céréales. En vérité, c’était le plus
beau site de toute l’Afrique». Mais les habitants d’Anfa armaient dans leur petit port «des fustes avec lesquels ils
commettaient de grands ravages dans la presqu’île de Cadix et sur toute la côte du Portugal».
C’est pourquoi le roi de Portugal décide de se venger, et c’est ainsi que l’infant Dom Ferdinand, fort d’une flotte de
cinquante vaisseaux et d’une puissante artillerie, débarque et rase Anfa. La ville, rapporte Léon l’Africain, était «dans
un tel état qu’il n’y avait plus d’espoir qu’elle soit jamais habitée à nouveau». Cette prophétie, en fin de compte, ne
s’est pas réalisée.
La ville subit une autre attaque portugaise en 1515. Soixante ans plus tard, les Portugais s’installèrent dans
l’ancienne ville qui fut fortifiée, reconstruite et baptisée du nom de Casa Blanca. Les attaques incessantes des tribus
voisines et les ravages provoquées par le terrible tremblement de terre de 1755 obligèrent les Portugais à se retirer de
Casablanca.
Durant le règne de Sidi Mohammed Ben Abdellah (1757-1790) elle fut habitée par les berbères... La ville fut fortifiée
et reconstruite. Elle s’appelait à cette époque Dar el Beida, nom que les Espagnols transformèrent en Casablanca.
En 1770, le sultan Mohamed Ben Abdallah qui venaient de perdre alors la ville de Mazagan (El Jadida), décide de
reconstruire cette place pour la préserver d’un débarquement Portugais. La ville est appelée "Dar El Beida" (maison
blanche) ou casa blanca (en espagnol). D’emblée, le sultan la dote d’une mosquée, d’une médersa et d’un hammam.
Au XVIIIe siècle, la ville devint un important centre commercial. Au milieu du XIXe siècle, le rôle commercial, de la
ville s’accrut et en 1862 un service régulier entre Marseille et le Maroc fut établi. Mais elle restera une petite
bourgade jusqu’au milieu du XIXe siècle.
à partir du XIXe siècle, la ville se développe grâce à l’accroissement de l’industrie du textile, et Casablanca
deviendra l’un des plus grands fournisseurs de laine du bassin méditerranéen. En 1860 la ville comptait 4 000 habitants
pour 9 000 habitants à la fin des années 1880. La ville décide donc de se doter d’un port moderne, aidée par la France,
détrônant ainsi Tanger comme premier port marocain dès 1906. La population sera en 1921 de 110 000 dû en grande partie aux
bidonvilles.
Le protectorat français
En juillet 1907, les Français exploitent un petit train "decauville" pour les travaux de construction du port (une
simple darse à l'époque). La voie traverse le cimetière proche du sanctuaire de Sidi Beliout, ce qui trouble la sérénité
des lieux . Une émeute populaire éclate contre les travailleurs européens, dont 7 d'entre eux sont tués. La France envoie
des troupes pour rétablir l’ordre, les tribus de la Chaouia ayant par ailleurs attaqué la ville et pillé le Mellah
(quartier juif). L'armée française prend le contrôle de la ville et étend progressivement son influence sur le Maroc,
jusqu'à la signature du protectorat en 1912 par le sultan Moulay Hafid. le protectorat, sous la direction du général puis
Maréchal Lyautey, se traduit pour Casablanca par la construction d'un des plus grands ports d'Afrique et son explosion
urbaine, disciplinée par les plans d'urbanisation de Prost puis Ecochard. A partir de la fin de la guerre et du discours
du Sultan Mohamed V à Tanger, La ville se trouve au coeur de la revendication pour l'indépendance du Maroc. A partir des
années 1950, de nombreuses actions sont menées en ce sens, des manifestations et des attentats, dont celui,
particulièrement meurtrier, du marché central de Casablanca le jour de Noël 1953 (18 morts).
- Le port de Casablanca
Entretemps, elle fut un port stratégique durant la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle elle accueillit la
conférence de Casablanca (sommet anglo-américain de 1943).
La ville aujourd’hui
Le 2 mars 1956, la France reconnait l’Indépendance du Maroc et abolit le régime du Protectorat. La ville développe
alors le tourisme et devient le pôle économique du pays (bien que Rabat reste la capitale).
Suite aux attentats terroristes du 16 mai 2003
L’histoire récente de la ville est marquée par une série d’attentats. Les plus meurtriers sont ceux du 16 mai 2003, qui
font 45 morts et une centaine de blessés, attentats qui eurent un lien avec Al-Qaida. En 2007, plusieurs
attentats-suicides touchent à nouveau Casablanca, sans faire de victimes parmi les civils. Le 11 mars dans un cybercafé ;
trois autres dans le quartier Hay Farah le 10 avril ; le 14 avril, deux hommes se font exploser à Moulay-Youssef.
Le 26 avril 2008 une usine brûle, 55 morts dans un incendie à Casablanca, Sidi Ould Cheikh Abdallahi consterné par
l’incendie à Casablanca, les portes étaient fermées. Un nouvel incendie a touché Casablanca le 28 avril 2008 une usine de
matelas brûle à Hay el Hassani, son patron, le propriétaire et le gérant se sont mis en garde, trois ouvriers morts dans
un atelier.